THE W
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Suite à la révolte des Camisards, très proche dans le temps et dans l'espace, et à l'aventure de Louis Mandrin, bandit de grand chemin ayant sévi dans le Vivarais et le Gévaudan et qui fut roué vif le 28 mai 1755, la plupart des armes à feu et des armes longues (armes de hast) avaient été confisquées dans la région. Les paysans utilisèrent donc pour se défendre le fameux couteau aveyronnais,
devenus par la suite le Laguiole, emmanchés et faisant alors office de
baïonnette. |
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De grandes battues furent néanmoins organisées assez rapidement sous la
direction du capitaine major de Clermont, Duhamel sur ordre du Conte de Moncan,
gouverneur militaire du Languedoc... le 7 février 1765, par exemple, une battue
mobilisa 73 paroisses du Gévaudan, 30 d'auvergne et 18 du Rouergue... soit
plusieurs milliers d'hommes sans le moindre résultat. |
Les Denneval abattent assez rapidement plusieurs loups, dont certains de
belle taille, mais le massacre continue de plus belle. Ils sont donc contraints
de demander l'appui de l'armée pour organiser des battues. Les Denneval, plus habitués au calme terroir normand qu'aux sauvages monts du
Gévaudan, sont totalement découragés et les gazettes anglaises publient des
railleries visant l'armée française dont " Cent vingt mille hommes ont été
tenus en défaite par un seul animal inconnu qui après avoir dévoré 25 000 hommes
et avalé tout le train d'artillerie s'est trouvée le lendemain vaincue par une
chatte ! " |
On le remplace donc par Antoine de Beauterne, porte arquebuse du Roi et Grand
Louvetier du Royaume... accompagné de 14 gardes chasse, d'une meute de plusieurs
dizaines de chiens, de limiers et de quatre grands chiens de la Louveterie
Royale qui ont chacun tué plusieurs loups. |
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Le 16 août, deux garde chasse assermentés de sa majesté, Lachenay et
Pélissier, sont mis en joue par les frères Chastel. Ils reprochaient à ceux-ci
de les avoir sciemment dirigé avec leurs chevaux dans une fondrière où ils
manquèrent de perdre la vie. Les deux frères hilares les laissèrent se dépêtrer
sans intervenir. Après une vive altercation, qui manqua de très mal se terminer,
les deux frères Chastel sont emprisonnés du 21 août au 2 septembre.
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A la fin du mois d'août 1765 un loup énorme et noir est tué par le garde Rinchard au bois noir à proximité de Paulhac. On attribue donc cette
accalmie à ce fait et on pense que la " bête " a été tuée. Antoine de Beauterne arriva rapidement du Besset et questionna les trois hommes qui purent donner une description assez précise de la " bête " : " Elle était de la taille d'un veau d'un an, beaucoup plus souple qu'un loup, avec une longue échine fauve rayée en long d'une bande plus sombre et tachetée de rougeâtre sur les flans et le ventre, avec une sorte de crinière noirâtre se prolongeant sur le cou, une forte gueule très large et une queue assez longue qu'elle agitait, des pattes fortes et larges munies de griffes de belle dimension ".
Les loups n'ont jamais laissé les hommes indifférents : leurs regards luisant capable de percer l'obscurité, leurs habitudes de partir chasser à l'aube, leurs crocs acérés, leurs lugubres hurlements nocturnes ont fait naître de nombreuses légendes et des superstitions qui remontent parfois à la nuit des temps. L'image la plus répandue du loup dans les légendes est celle d'un prédateur dangereux pour l'homme et le bétail. La réputation des loups, ces mal-aimés des campagnes, a souffert de circonstances aggravantes. En effet leur abondance dans une région coïncidait souvent avec l'apparition de fléaux redoutables : la famine, l'épidémie et la guerre. Quand s'installait un hiver particulièrement long et froid, quand les récoltes étaient insuffisantes, tous en souffraient, les hommes comme les animaux. Désertant les bois où le gibier se faisait rare, les loups alors s'approchaient des villages : affaiblie et souvent malade, la population avait moins d'énergie pour lutter contre eux. Pendant le terrible hiver de 1709, qui fit plusieurs milliers de victimes, des cas d'agressions par les loups furent mentionnés dans la France entière ; dans l'Est, les hommes devaient entretenir des feux pour les tenir à distance la nuit. Les guerres offraient également aux loups la possibilité de proliférer : occupés à se battre, les hommes négligeaient de les chasser ; les broussailles, qui regagnaient du terrain sur les champs abandonnés, leur procuraient des abris. Des meutes suivaient les armées, se nourrissant de carcasses de chevaux et même de corps abandonnés sur les champs de bataille. Pour limiter les ravages, pendant le règne de Louis XIV, après que la guerre eut fait rage en Lorraine, on tua en quelques semaines plus de trois cents loups dans la périphérie de Nancy. Une des dernières vagues de prolifération des loups en France se produisit pendant la première guerre mondiale : en 1918, quatre-vingt-huit loups tués furent déclarés aux services préfectoraux. Tout cela explique que les loups aient été considérés dans les campagnes comme des animaux de mauvaise augure. Au contraire des anciens Grecs, des Romains ou des Scandinaves qui tenaient l'apparition d'un loup pour un heureux présage, nos ancêtres la redoutaient comme un fléau maléfique. "Quand on parle du loup on en voit la queue !" dit un proverbe populaire qui dissuade de prononcer le nom de l'animal, de peur d'attirer le malheur. Au siècle dernier, si un marin-pêcheur parlait de loup sur un bateau Breton, le capitaine s'empressait de regagner la côte, persuadé que cette imprudence allait provoquer un naufrage ! On croyait aussi que l'haleine et la chair du loup étaient empoisonnées, à cause des vermines et des serpents dont il était censé se nourrir. "Il a vu le loup", disait-on d'un homme enroué ou aphone, car on pensait que l'animal avait le pouvoir de rendre muet celui vers lequel il dirigeait son souffle fétide. Pour se préserver d'un tel animal, on avait donc recours à des pratiques et des formules magiques. Les paysans clouaient sur la porte des étables et des bergeries des pattes de loup pour en éloigner leurs semblables.
Parfois ils pendaient à un arbre l'animal qu'ils venaient de tuer ou de prendre au piège : on trouve dans les campagnes des "carrefour du loup pendu" qui rappellent cette pratique. Les bergers récitaient des "prières du loup", sortes d'incantations destinées à protéger leurs troupeaux. En Sologne, ils évitaient de compter les brebis le vendredi, jour néfaste. Certains faisaient au contraire carrément le sacrifice d'un agneau par an qu'ils abandonnaient aux loups, pensant verser ainsi un tribut qui devait les contenter. Dominer les loups et s'en faire obéir relevait de la sorcellerie. On croyait, dans les campagnes, à l'existence d'hommes capables d'imposer leur volonté à ces fauves, pourtant réputés indomptables : c'étaient les "meneurs de loups". Il fallait éviter de les contrarier, de peur qu'ils ne lancent leur troupe contre les bergeries ! Ces "meneurs", qui vivaient le plus souvent à l'écart des villages, étaient charbonniers ou même bergers solitaires et taciturnes. En réalité, les loups, fauves au caractère très indépendant et supportant mal la captivité, se dressent difficilement : ceux qui furent employés dans les cirques servaient pour des spectacles de combats, au cours desquels on les opposait aux ours, avant que ce genre de divertissement sanglant soit heureusement interdit. La Rage : En 1590, dans les environs de Belfort, une louve enragée mordit dans la même journée une dizaine de personnes avant d'être abattue par des moissonneurs aidés de leurs chiens. A la fin du XVIIIème siècle, plusieurs loups enragés semèrent la terreur, car un seul animal suffisait à provoquer la mort de plusieurs personnes. Comme tous les mammifères, le loup peut-être un vecteur de la rage : mais un loup enragé est évidemment bien plus dangereux qu'un écureuil atteint de la même maladie ! Les cas de rage sont souvent stupéfiant, cette maladie qui s'attaque au système nerveux provoque la folie chez les sujets atteint (hydrophobie, colère, ...). Comme le cas d'Edmée Thibaudat qui sera attachée à un arbre le 21 août 1765, cinquante-septième jour de ses blessures, après avoir rompu les bois de son lit dans lequel elle était attachée, avoir cherché ses enfants pour les dévorer, et avoir forcé les portes de ses voisins pour y exercer sa fureur. Jusqu'à la découverte du vaccin contre la rage par Pasteur (1885), on ne savait pas se protéger de ce mal qui entraînait la mort dans d'atroces souffrances. Leur cerveau atteint, les loups enragés avaient tendance à perdre leur habituelle peur de l'homme et pouvaient donc devenir redoutables (ils ne craignaient plus le feu aussi). La lutte contre la rage fut une des causes principales de la détermination avec laquelle fut mené le combat des hommes contre les loups à partir du XIXème siècle.
LE
L
Le Loup ou Canis Lupus en latin serait apparu il y a environ plus de 51 millions d'années. Jusqu'à nos jours l'espèce ne cessa d'évoluer. Donnant naissance à plusieurs familles de canidés, dont le renard, le coyote, le lycaons ect... (Voir Famille~Canidés)
Une des hypothèses avancées sur l'apparition du chien domestique, serait celle des premiers hommes primitifs nomades, qui capturèrent des louveteaux ; afin de s'en servir pour la recherche du gibier. L'homme s'aperçut très vite d'une autre utilité de ces loups "domestiques" celle de gardiens, puisqu'ils les avertissaient en cas de danger. Mais cette hypothèse est sujette à beaucoup de controverses.
Classification
Règne : Animal Genre : Canis > Famille : Canidé Classe : Mammifère Embranchement : Chordé > Sous-embranchement : Vertébré
La Corpulence
Le descriptif est variable d'une espèce à l'autre. Il diffère aussi du sexe de l'individu, une femelle étant toujours moins corpulente que le mâle. Les loups vivants en captivité pouvant être plus lourds. Poids : 15 à + ou - 80 kg Taille : 0,60 à 0,80 m voir plus au garrot Queue : 0,30 à 0,50 m Corps : 1,00 à 1,50 m
Le loup est un carnassier, mais il chasse bien plus souvent de petits gibiers que de gros gibiers (cerfs, daims, sangliers ect...). Le Canis Lupus peut aussi manger des végétaux tel que des champignons, herbes entre autre. Pour des raisons sûrement purgatives, beaucoup de chiens le font également. Le loup est le plus important des prédateurs européens. Il a toujours occupé une place particulière dans la relation entre les humains et leur environnement naturel. Une similitude dans les systèmes sociaux, les besoins alimentaires et les techniques de chasse associées, la territorialité et une grande flexibilité comportementale et écologique a fait du loup un compagnon et un concurrent de l'homme depuis les débuts de l'Histoire. L'attitude de l'homme envers le loup a varié, passant de la concurrence et de l'extermination féroces à l'admiration, et laissant peu de place à l'indifférence. Les loups ont été exterminés dans la plus grande partie de l'Europe au cours des deux derniers siècles ; ils ont probablement atteint leur effectif minimal vers le milieu du XXe siècle. Toutes les populations de loups européennes n'ont pas été chassées jusqu'à l'extermination totale, et des populations réduites mais saines ont survécu dans les trois péninsules méditerranéennes. Des populations plus nombreuses ont survécu dans de nombreux pays d'Europe orientale et des Balkans. Les effectifs actuels des populations de loups présentent des variations considérables d'un pays européen à l'autre, mais ces populations, souvent isolées, manifestent encore des tendances numériques négatives. Les loups ont besoin de vastes surfaces pour vagabonder et se dispersent sur de grandes distances : ces deux traits exigent une stratégie de la conservation à grande échelle qui embrasserait des régions entières de l'Europe, par-dessus et au-delà des frontières nationales. La prédation sur un sanglier:
Le Pelage
Suivant l'espèce et sa situation géographique son pelage est souvent gris, brun. Mais il peut-être aussi peut-être :
- Blanc (Arctique, et toundra sibérienne) - Roux (Canada, Amérique du Nord, Mexique
La dentition
On compte 42 dents chez le loup adulte. Le louveteau possèdent 32 dents, il n'aura sa dentition définitive que vers 7 mois environ. Il possède 4 crocs (canines) pour déchiqueter, et des incisives très tranchantes. La mâchoire du loup a une densité de force de plus 120 kg au cm², plus qu'importante que sont cousin le chien. Il ingurgite environ 2 kilos de viande par jour.
La Vue Le loup n'a pas la meilleure vue qu'il souhaiterait. Sa vue est frontale, mais le loup dispose d'une vue périphérique de 250°, alors qu'il n'est que de 180° chez l'homme. Il se sert plus de son odorat et de son ouïe. La rétine de ses yeux est tapissée de cellules tapedum lucidum, lui permettant ainsi de voir aussi bien dans la nuit. L'Ouïe
Le Canis Lupus a une bonne audition. Elle lui permet d'entre ces congénères lorsqu'ils hurlent. L'audition du loup est quasiment deux fois supérieure à celle de l'être humain.
L'Odorat
Il lui permet de sentir l'odeur d'une proie à plus de 200 mètres. On comprendra facilement que l'homme a bien du mal à l'approcher.
La Longévité
Le loup vit environ entre 10 et 15 ans, mais en captivité il peut vivre jusqu'à 20 ans.
Les Pattes
Le loup a cinq doigts aux pattes antérieures (devant) et 4 aux pattes postérieures (arrière). Ses griffent ne sont pas rétractables, au contraire des félins (le chat). Le loup peut parcourir plus de 60 km par jour, c'est aussi un bon nageur.
Le Territoire Le loup marque sont territoire en urinant. C'est une façon de prévenir les autres meutes que l'on rentre sur son territoire. L'odeur laissée par l'urine peut renseigner celui qui la renifle sur l'identité de l'animal (jeune loup, adulte mâle ou femelle). Les déjections sont aussi un moyens de marquage du territoire. Un loup peut ainsi savoir s'il l'animal fait parti de sa meute ou si c'est un inconnu. Le territoire d'une meute est très étendu une meute peut parcourir entre 40 à 70 kilomètres par jour, afin de se trouver un territoire plus adapté à sa survie. Lorsqu'une meute se met en route à la recherche d'un autre territoire, les loups marchent à la que leu leu. Leu désignant loup en patois moyenâgeux. Actuellement avec l'élevage extensif les éleveurs ont réduit comme peau de chagrin le territoire de chasse des loups. Pire encore les chasseurs qui se disent être propriétaire des terres et donc du gibier. N'oublions pas non plus la déforestation et la construction immobilière qui eux aussi ont favorisé en partie une modification du mode de vie des loups Déplacement d'une meute de loups : Les trois premiers sont les plus vieux ou les plus malades : ce sont eux qui rythment le groupe. Si ce n'était pas le cas, la meute les distancerait et, en cas d'attaque, seraient sacrifiés. Ils sont suivis par cinq loups forts et puissants, puis par le reste de la meute et de nouveau cinq loups puissants. Le dernier loup, bien derrière, est le mâle alpha. Le chef de meute. Depuis sa position, il contrôle le groupe, décide de la direction à prendre et anticipe les attaques des adversaires. La meute avance au rythme des anciens sous le commandement de leur leader qui impose l'esprit d'entraide en ne laissant personne derrière.
EL LOBO
LES CHIENS QUI CHASSENT LE LOUP
"Hound" désigne un chien de chasse qui court et "Wolf" signifie loup.Le Wolfhound est donc un chien destiné à chasser le loup. Et, comme il existe plusieurs races de chiens chasseurs de loup ( par exemple le Barzoï est un chasseur de loup Russe ), on spécifie "Irish" pour préciser l'origine Irlandaise de ce Lévrier. L'Irish Wolfhound a des origines très anciennes
puisqu'on en a retrouvé des "restes" dans des fouilles archéologiques qui
remontent au Néolithique ( aucune confusion possible avec un autre animal, vue
la dimension des squelettes ).Avant d'être un chasseur de loup, il était
utilisé à l'époque des Celtes en tant que chien de guerre. Sa grande stature et
son extraordinaire puissance lui permettaient de désarçonner les cavaliers. Et,
un cavalier à terre était un cavalier mort. Le lévrier d'Irlande est une race très ancienne utilisée pour chasser les loups (d'où son nom de Wolfhound : « chien louvetier » en anglais), les grands élans et les ours, par les Gaëls d'Irlande. Originaire d'Asie, il est arrivé avec les envahisseurs Celtes Gaëls en Irlande entre 2500 et 1500 av. J.-C. De nombreuses légendes celtes en parlent.
Pour poursuivre et atteindre un loup, l'Irish
Wolfhound doit être rapide et endurant : c'est son caractère "Lévrier".
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Les fosses à loup en Corréze
Voici ce que dit Jean-Claude CHATAUR sur les fosses à loup en CORREZE dans une monographie intitulée " Cavernes, fosses à loup et gros arbres de la CORREZE " Elle peut être consultée à la bibliothèque départementale de la CORREZE à TULLE. "J'ai cherché les fosses à loups de la Corrèze. Peu sont encore en bonne état. On devine celles qui ont existée a une petite dépression du sol. Les endroits propices devaient être les grandes crêtes des gorges sauvages, les passages obligés des animaux entre les parois rocheuses et éboulis, dans les brèches des murs des pierres, sur certaines corniches .Entre les deux grandes guerres, ces fosses à loups furent utilisées pour capturer des sangliers et, d'autre,à cette fin. Un loup fut tué en 1920 dans les gorges de la Montane. En 1911, un loup aurait été tué dans la forêt de Meillard. Le dernier loup a été tué à ARGENTAT (Corrèze) le 9 mai 1948. Ce fut le dernier LOUP tué en LIMOUSIN.
Vers 1970, des présences de loups ont été notés dans les gorges de la Dordogne( Les empreintes auraient été identifiées). Mr Lapiet avait tué le dernier loup de la vallée de la Maronne vers 1900 à St Pierre. Ce monsieur savait ce loup et il ne voulait pas le tuer car il avait observé que les loups mangeaient les blaireaux et ainsi les blaireaux ne mangeaient pas ses noix .Le chasseur, sans doute surpris, aurait tué le loup avant d'avoir pu très bien l'identifier au débouché d'un fourré. Il y a quelques annés, il avait demandé à monsieur François de Beaufort alors directeur du secrétariat de la faune au Muséum National d'Histoire Naturellle à Paris, de menvoyer toutes les publications concernant les fosses à loups. Il m'envoya un seul article, c'est dire qu'il y a sur ce sujet très peu de publications
Les fosses à loup ou louvières
Là, ils nous ont conduits jusqu'à une première fosse. C'est un trou de 1,50 m de long et 0,80 m de large. Il fait plus de 2,50 m de profondeur. L'intérieur est bâti en pierres sèches. Le fond est plus large que l'ouverture pour empêcher le loup de fuir. On nous a expliqué pourquoi elle était placée là et comment elle fonctionnait. Les fosses étaient disposées sur les chemins de passage des loups, soit sur les crêtes, soit à mi-pente, soit dans le fond de la vallée car cet animal préfère se déplacer sur un terrain assez horizontal : il avance au trot et donc n'aime pas les fortes pentes. Il va vers les sommets pour hurler. Sur les indications de Mr CHATAUR, nous avons découvert une deuxième fosse, en excellent état elle aussi. Mr Simon LOURADOUR nous a raconté quelques anecdotes locales. Vous pourrez les retrouver dans la rubrique " on l'a raconté ". La tradition orale rapporte curieusement que seules les femmes ou quelques ivrognes imprudents tombaient accidentellement dans ces fosses Les dames donnaient alors leur robe en pâture à la bête pendant que les hommes les sortaient du trou. Dans la réalité, comme il est dit plus haut, de nombreuses bêtes pouvaient se laisser piéger : sangliers, chevreuils, .... mais aussi quelques personnes non informées de la présence de la fosse.
la chasse au loup, La Nature, 1892
source CNAM 1 L'ancienne institution de la louveterie, qui avait pour but la destruction des loups, et dont la trace s'est perpétuée jusqu'à nos jours, remonte très haut. 2 En France, la destruction des loups a toujours été encouragée comme nous venons de le voir, mais elle a encore été stimulée par des primes pécuniaires payées par I'administration dès l'époque d'Henri IV. 3 Les différentes méthodes employées pour la destruction des loups sont : les pièges, l'empoisonnement, l'affût, la battue, et la chasse et courre. 4 L'AFFUT DU LOUP se pratique toujours la nuit après avoir disposé un cadavre d'un gros animal crevé au bord d'un bois LES CHASSES AU LOUP EN BATTUES la chasse du loup Le loup est le seul animal féroce que nous ayons en Europe ; on pourrait encore, il est vrai, lui adjoindre le lynx, dont on tue de temps en temps quelques rares spécimens dans les montagnes de la Suisse et surtout dans celles de la Suède et de la Norvège ; mais sa rareté permet de le prendre pour une quantité négligeable. Le loup, bien que beaucoup moins commun qu'autrefois, l'est encore assez dans la plus grande partie de I'Europe, principalement dans les pays méridionaux, la presqu'île balkanique, I'Italie, I'Espagne, la France, l'est de I'Allemagne, la Pologne, la Russie, la Suède et la Norvège. IL est rare en Suisse, et a complètement disparu du nord et du centre de I'Allemagne. Depuis le neuvième siècle, I'Angleterre s' en est entièrement débarrassée. Le loup mange de tout, et, bien que ses préférences soient pour le bétail et le gros gibier (les moutons, les cerfs, les chevreuils), il ne dédaigne pas les petits mammifères (rats, mulots), les oiseaux (oies et dindons), et même les reptiles et les insectes (grenouilles, hannetons). Il paraît que la chair de chien a pour lui un attrait tout spécial : « Lorsqu'il aperçoit un chien, dit Louis Esnault, il brave les plus grands dangers pour se procurer un repas succulent. On a cité des exemples de loups enlevant un pointer an milieu d'un traîneau lancé an galop : l'animal tombe d'un bond au milieu de trois ou quatre personnes, stupéfaites de tant d'audace, saisit son innocente victime et se rejette sous bois ; le tout est fait en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Une autre fois, c'est un jeune terre-neuve que son maître, voyageant à cheval, a placé devant lui, sur le pommeau. de sa large selle, le loup le voit, s'avance, le saisit et l'emporte sans toucher l'homme ni le cheval. » Comme on voit, le loup s'attaque à tous les animaux, mais ce n'est que quand la faim le pousse, - ou qu'il est enragé, ce qui, malheureusement, n'est pas rare, - qu'il est dangereux pour l'homme. Le loup déploie souvent une très grande intelligence dans
la poursuite des autres animaux, c'est un chasseur émérite : il sait
très bien On a vu un loup, trop faible pour résister à un gros dogue, attirer celui-ci dans une embuscade de plusieurs autres loups sous le nombre desquels le chien succombait forcément. Enfin, dans l'attaque de nuit d'un parc de moutons, gardé par le berger et deux forts chiens, un loup sait très bien se sacrifier, se faire donner la chasse par le berger et ses chiens, pendant que d'autres loups démolissent le parc et emportent les moutons ; c'est ce que représente la figure 1 (p. 300), reproduisant une des gravures de l'ancien livre de « La chasse du loup » composé par Jean de Clamorgan, Seigneur de Soanne, premier capitaine de la marine de Ponnant, et dédié au roi de France, Charles neuvième (1598). Dès les temps préhistoriques les plus reculés, l'homme a trouvé le loup sur son chemin ; d'abord comme rival, lorsqu'il était simple chasseur armé de haches et de flèches en silex ; puis comme prédateur lorsqu'il a commencé à se constituer des réserves de gibier vivant, ce qui a été le début de la domestication des animaux. Aussi l'homme et le loup ont-ils été, de toute éternité, des ennemis irréconciliables, et il n'y a pas d'animal contre lequel on ait plus varié les moyens de destruction. On remplirait des volumes à les décrire ; nous signalerons ici seulement les principaux. Les pouvoirs publics ont toujours prescrit et encouragé la chasse du loup. « Personne ne fera la paix avec les ours et les loups », disaient les capitulaires de Charlemagne. L'ancienne institution de la louveterie, qui avait pour
but la destruction des loups, et dont la trace L'origine de cette institution, dit Cabarrus , remonte au règne de Charles VI, qui l'établit en 1404. Reconstituée sous François Ier, qui fit dépendre de la couronne toutes les charges de louvetiers, elle subsista sans grands changements jusqu'à la Révolution ; elle disparut alors avec toutes les charges honorifiques. La grande multiplication des loups à cette époque força bientôt la Convention à confier leur destruction à des particuliers, possesseurs d' équipages propres à cette chasse et à ordonner des battues générales. Napoléon ler réorganisa la louveterie qu'il plaça dans les attributions du grand veneur. On nomma dans chaque département un ou plusieurs lieutenants de louveterie chargés spécialement de la destruction des loups et qui durent entretenir un équipage à leurs frais. Aujourd'hui les lieutenants de louveterie sont nommés par les préfets, et le droit qu'ils possédaient autrefois, de chasser à courre, deux fois par mois, dans les forêts domaniales, se borne à chasser seulement le sanglier pendant que la chasse est ouverte. Le rôle actuel des lieutenants de louveterie est de diriger les battues ordonnées par les préfets et sous-préfets pour la destruction des loups et autres animaux nuisibles (Ord. 20 août 1844, § 14 ; décret 15 avril 1861, art. 6). Les battues ont lieu sous ]a surveillance des agents forestiers, qui règlent, de concert avec les maires et les lieutenants de louveterie, les jours où elles se feront et le nombre d'hommes qui y seront appelés (même ordonnance déc. Min. fin. 12 sept. 1850). En cas d'absence du lieutenant de louveterie, les battues sont dirigées par les agents forestiers (Circul. adm. for., 2 oct. 1850). Dans le temps où la chasse à courre n'est plus permise, les lieutenants de louveterie doivent particulièrement s'occuper de tendre des pièges avec les précautions d'usage ; faire détourner les loups, et, après avoir entouré les enceintes de gardes, les attaquer à trait de limier, sans se servir de 1'équipage, qu'il est défendu de découpler ; enfin faire rechercher avec grand soin les portées de louves (Ord. 20 mai 1814,§ 9). Les lieutenants de louveterie sont tenus de fournir chaque année aux conservateurs des forêts, avant le 1er mai, un état général de leur équipage et des animaux qu'ils ont détruits (Ord. 20 août 1814, 15, Circ. adm. for., 25) juillet 1859). En France, la destruction des loups a toujours été encouragée comme nous venons de le voir mais elle a encore été stimulée par des primes pécuniaires payées par I'administration dès l'époque d'Henri IV. Ces primes, autrefois très élevées, avaient été fixées par une loi du 10 messidor, an V, à 40 francs par tête de loup, à 20 francs pour un louveteau, à 50 francs pour une louve pleine, et à 150 francs pour un loup ayant mordu des hommes ou des enfants. En 1807 et 1808, on réduisit ces primes à 18 francs pour une louve pleine, à 15 francs pour une louve non pleine, à 12 francs pour un loup, et à 6 francs pour un louveteau. Aujourd'hui le taux de ces primes a été fixé par la loi du 5 août 1882 dont voici le texte : Art. 1. Les primes pour la
destruction des loups sont fixées de la manière suivante : 100 francs
par tête de loup ou de louve non pleine ; 150 francs par tête de louve
pleine ; 40 francs par tête de louveteau. Est considéré comme louveteau,
l'animal dont le poids est inférieur à 8 kilogrammes. Lorsqu'il sera prouvé
qu'un loup se sera jeté sur des êtres humains, celui qui le tuera aura droit à
une Art. 2. Le payement des primes pour la destruction des loups est à la charge de l'état. Un crédit spécial est ouvert, à cet effet, au budget du Ministère de l'agriculture. Art, 5. L'abattage sera constaté par le maire de la commune sur le territoire de laquelle le loup aura été abattu. Art. 4. La prime sera payée, au plus tard, le quinzième jour qui suit la constatation de l'abattage. Art. 5. Un règlement d'administration déterminera les formalités pour la constatation de l'abattage, par l'autorité municipale ainsi que pour le payement des primes. Art. 6. La loi du 10 messidor an V est abrogée. Il ressort d'une circulaire ministérielle adressée aux préfets qu'il importe peu, pour toucher la prime, que l'animal ait été tué, avec une arme à feu dans une chasse où qu'il ait été pris dans un piège, ou empoisonné, ou enlevé au liteau si c'est un louveteau. Tous les moyens sont admis et donnent également droit aux primes, lorsqu'ils ont abouti à la mort de l'animal. Cette loi est dès à présent appliquée, et les tableaux publiés chaque année en montrent les excellents effets ; ainsi il résulte de l'examen d'un de ces tableaux publiés et donnant le nombre des loups tués en 1883 : 1° que 1308 loups ou louveteaux ont été détruits en une année ; 2° que ce nombre se décompose comme suit : 9 louves ou loups qui s'étaient jetés sur des êtres humains, 52 louves pleines, 774 loups on louves non pleines, 493 louveteaux ; 3° que les départements où les loups semblent se montrer en plus grand nombre sont : la Dordogne, la Haute Vienne, La Meuse, la Haute - Marne, les Vosges, la Meurthe et Moselle, la Corrèze, etc. Les différentes méthodes employées pour la destruction
des loups sont : les pièges, L'emploi des pièges est très ancien : sur certains monuments de l'antique Egypte on voit représentés des rets ou filets tendus, servant à prendre des animaux carnassiers et on retrouve exactement les mêmes engins disposés de la même façon dans la Chasse du loup de Clamorgan. L'usage et le perfectionnement des armes à feu les a rendus inutiles et les a fait abandonner. Un des pièges qui a été le plus employé, et qui l'est encore, est la fosse à loup. C'est un trou profond creusé dans le sol dont l'ouverture est dissimulée et dans lequel tombe le loup attiré par un appât. Clamorgan, dans son ouvrage cité, figure une fosse à loup, dont l'ouverture est recouverte par une claie circulaire d'un diamètre légèrement plus faible et pivotant sur deux tourillons. De chaque côté de la fosse, deux barrières en clayonnage dessinent un couloir dont une extrémité est fermée. Vers cette extrémité, on place un agneau, « on autre tel bestail », si le loup vent s'en emparer, il est forcé de passer par dessus la claie qui fait bascule et il tombe dans la fosse « laquelle doit être bien couverte, pour que le loup, qui est une des fines et cauteleuses bestes, ne la puisse apercevoir ». Voici comment un chasseur moderne, Elzéar Blaze, recommande de construire une fosse à loup : « Vous faites creuser une fosse de 12 pieds de profondeur et d'un diamètre à peu près égal ; la fosse doit ressembler à un pain de sucre, aller toujours en diminuant de largeur de bas en haut, et n'avoir à la surface du sol que 6 pieds d'ouverture. Le tout doit être muré. Il faut placer la fosse dans une clairière pour que les loups puissent sentir l'appât que vous aurez choisi pour les attirer. Mettez au centre de l'ouverture une sorte de pelle ronde de 6 pouces de diamètre, le manche sera scellé dans le mur à niveau. de terre ; sur cette pelle, vous attacherez un canard vivant, une oie, une poule, ce que vous voudrez ; mais la femelle du canard est préférable parce que, criant davantage, elle attirera mieux les loups.. Dans l'épaisseur de cette pelle supportant votre appât, vous faites un grand nombre de trous qui vous serviront à recevoir des baguettes aboutissant an mur. Aussi la pelle suspendue dans 1'espace ressemble an moyeu d'une roue dont les baguettes sont les rayons. Ces baguettes seront, choisies légères, fines et cassantes, de sorte que le loup marchant sur elles, les brise par son propre poids et tombe dans la fosse pour y rester. Tout cela doit être recouvert de paille ; il faut même en répandre en plusieurs endroits, où vous mettrez aussi de la viande morte ou vive. Les loups, après avoir mangé d'un côté, viendront manger d'un autre. « La paille ne recelait aucun piège là-bas, diront-ils, ce doit être la même chose par ici. » Quand le loup est dans la fosse, il ne faut jamais le tuer à coups de fusil, l'odeur de la poudre empêcherait pendant fort longtemps les autres loups d'en approcher. On le tue coups d'épieu ; on bien on le prend vivant, on le muselle et on l'entrave pour le donner à chasser aux chiens. » Les autres pièges que l'on emploie pour prendre les loups sont, soit de solides TRAQUENARDS en fer, semblables à ceux qu'on emploie pour les renards et amorcés de même, soit des collets où des lacets en fort fil de laiton. On peut aussi les empoisonner par des appâts contenant 20 centigrammes d'un set de STRYCHNINE. Mais c'est au fusil qu'on on détruit le plus, soit à l'affût, soit en temps de neige, soit en battue. L'AFFUT DU LOUP se pratique toujours la nuit après avoir disposé un cadavre d'un gros animal crevé au bord d'un bois. Du temps de Clamorgan on le pratiquait déjà de la même façon : la figure 2, extraite de son livre, montre des loups en train de dévorer un cheval mort près d'un arbre aux branches duquel un chasseur est en train de suspendre des quartiers du même animal, afin que l'odeur en soit entraînée an loin par les vents. Un autre chasseur promène à l'aide d'un cheval et à travers bois des entrailles dont la trace, suivie par les loups, les amènera ainsi à l'endroit voulu. Du temps de Clamorgan, c'est à l'arbalète que le chasseur à l'affût tirait les loups, ainsi que le montre la gravure de la page 11 de son livre. Le tireur an fusil, placé dans un arbre, dans une haie, dans un trou ou une loge pratiquée exprès, doit toujours se placer de manière à ne pas être sous le vent du loup et avoir soin de se tenir constamment dans l'obscurité. LES CHASSES AU LOUP EN BATTUES ont dirigées, comme nous l'avons déjà dit, par le lieutenant de louveterie. Les points importants à observer dans ces chasses sont les suivantes :
Dans certaines battues on remplace quelquefois les traqueurs par un limier ; le loup ne se sentant poursuivi que par un seul chien, ne prend pas de grand parti et peut être plus facilement tiré par des chasseurs bien postés d'avance. En temps de neige, on peut faire la chasse au loup sans chiens et sans traqueurs. En suivant les traces de l'animal on parvient à le détourner assez facilement. Alors on place les chasseurs autour de l'enceinte, puis celui qui l'a détourné, suivant la voie on sonnant du cornet ou en agitant une sonnette pour indiquer aux chasseurs de se tenir sur leurs gardes fait lever l'animal qui se fait battre un certain temps avant de franchir la ligne des chasseurs et s'exposer à leurs coups. La chasse à courre du loup est plutôt un sport qu'un procédé très efficace de destruction. En effet on ne peut pas forcer plus d'un loup par jour et encore a-t-on vu des loups très vigoureux se faire battre pendant trois et même quatre jours consécutifs et entraîner au loin des équipages de chasse pendant plusieurs centaines de kilomètres. La chasse à courre est un art qui demande des connaissances toutes spéciales ; elle exige encore des chevaux et des chiens très résistants et robustes, qui aient beaucoup de fonds, car le loup, dès qu'il a atteint l'âge de deux ans, devient un animal excessivement vigoureux qui tient longtemps devant les chiens et qu'il est impossible de forcer sans de bons relais bien disposés. Cette manière de chasser n'est pas à la portée de tous et ne peut être décrite dans un simple article. Battue en forêt de Brotonne A peu près délivré... l'abbé se montrait encore prudent. Car les loups étaient toujours à nos portes en 1845. En témoigne le Journal de Rouen : « Dimanche dernier a eu lieu dans la forêt de Brothonne une battue générale en exécution de l’arrêté préfectoral du 27 janvier. « Depuis longtemps, les riverains de la forêt explorée se plaignaient vivement de la présence de loups nombreux, marchant par bandes, et dernièrement un jeune homme avait trouvé dans un fourré cinq à six petits de ces dangereux animaux qui étaient nouvellement nés ; il avait même, dans le but de les enlever, été chercher de l’aide au village voisin, mais à son retour ils étaient disparus. « Chacun se prêta donc avec zèle à la battue ordonnée ; à neuf heures du matin, quatre cinq cents personnes, traqueurs et tireurs, se trouvèrent réunies et l’exploitation commença, dirigée par l’inspecteur des forêts et par le lieutenant de louveterie. La gendarmerie, conduite par son brigadier, s’était aussi réunie aux chasseurs. |
Le loup est une bête carnaciere et feroce, également ennemie de l'homme et des bestiaux, la plus rusée de tous les animaux sauvages, et malheureusement si féconde que les femelles en portent jusqu'à treize d'une seule portée. Ils multiplieroient donc jusqu'à l'infini, et ravageroient toutes les campagnes, s'il n'étoit permis de les détruire en les chassant. Mais comme cette Chasse, pour laquelle il faut nécessairement que le paysan soit armé, pourroit occasionner des assemblées tumultuaires, et qu'il pourroit s'y introduire quantité d'abus; la sagesse du Gouvernement et des Magistrats a prescrit les Réglements dons nous allons donner le précis pour la Chasse au loup, afin d'y mettre la police convenable, pour empêcher qu'il n'y arrive aucun accident, et afin qu'en veillant au bien des sujets il ne se passe rien de contraire au bon ordre.L'article 6 de l'Ordonnance du mois de Juin 1601 exhorte tous les Seigneurs Hauts-Justiciers et les Seigneurs de Fief de faire assembler de 3 mois en 3 mois les habitans de leurs Terres avec fusils et autres armes nécessaires pour détruire, dans les campagnes, les loups, renards, blaireaux, loutres et autres animaux nuisibles. On doit prendre attestation de cette Chasse des Juges des lieux, et l'envoyer aux Greffes des Maîtrises où ils sont demeurant. L'article premier du titre 30 de l'Ordonnance de 1669, ordonne que celle de 1701 sera exécutée. On en doit conclure que l'esprit de l'Ordonnance de 1669, est que ce qui est prescrit par celle de 1601 pour la Chasse au loup soit ponctuellement observé.
Il est donc du devoir des Seigneurs Hauts-Justiciers de faire cette Chasse de trois mois en trois mois, ou au moins de la faire ordonner par leurs Officiers. Les uns et les autres ne doivent pas attendre, comme il arrive ordinairement, que les habitans se plaignent des dégâts que font les loups; au contraire le Procureur-Fiscal doit les prévenir; et à la dernière Audience qui précéde les trois mois, il doit conformément aux Ordonnances de 1601 et 1669, requérir une Chasse au loup, qu'on appelle communément une battue ou huée. Le Juge faisant droit sur le requisitoire, ordonne qu'à tel jour, lieu et heure qu'il indiquera, tous les habitans s'assembleront avec armes, fusils, poudre et plomb pour la Chasse au loup, à peine, contre les défaillants, de telle amende qu'il sera jugé convenable. Les jours qu'on indique pour la battues sont les Fêtes et les Dimanches, après le service divin, afin de ne pas distraire les habitans des travaux de la campagne.
Par un Arrêt du Parlement d'Aix, du 16 Décembre 1675, il est sagement prescrit que le Procureur-Fiscal, ou tel autre Officier de la Justice qui sera nommé par le Juge, assistera à la Chasse qui doit être commandée par le Seigneur de la Paroisse, s'il est sur les lieux, et s'il le peut; en son absence, par un Gentilhomme s'il s'en trouve, sinon par telle personne expérimentée en fait de pareille Chasse, qui sera nommée par le Procureur-Fiscal, ou l'Officier qui sera présent.
Lorsque les habitans sont au rendez-vous, le Garde de la Terre en doit faire l'appel, et sur son rôle noter les absents. Ensuite le Commandant séparera en deux bandes ceux qui sont présents, les batteurs d'un côté et les tireurs de l'autre; on enverra les batteurs avec le Garde pour les placer autour du bois, de distance en distance; s'il y a des tambours, il faut les mettre au centre et sur les aîles. Cette disposition faite, le Commandant tirera un coup de pistolet pour avertir les batteurs d'entrer dans l'enceinte, et les tireurs de se tenir sur leurs gardes, et il leur recommandera de n'aller pas plus vîte les uns que les autres, et d'être toujours de même hauteur. Les batteurs doivent toujours et autant qu'il se peut avoir le vent derriere le dos; cette observation est importante pour la réussite de la Chasse.
Cependant le Commandant marchera à la tête de tous les tireurs, et les placera de distance à autre à l'opposition des batteurs, ayant, s'il le peut, le vent au visage, et de façon qu'ils puissent se voir à droite et à gauche pour éviter les accidents. On observera de placer les meilleurs tireurs aux endroits des passages des loups qui sont ordinairement les fonds et les ravines.
Il faut avoir grande attention pour empêcher que personne ne se dérobe pour se placer devant les tireurs; l'empressement de tirer le premier produit souvent ce désordre qui peut occasionner les accidents les plus funestes.
Quand les batteurs sont parvenus jusqu'aux tireurs, et que la battue sera faite, on rassemblera les chasseurs; et lorsqu'ils seront tous joints, le Garde fera un second appel, pour savoir si, pendant la Chasse, personne ne s'est échappé: en ce cas il en sera noté sur son rôle, et assignera celui qui s'est ainsi absenté pour le faire condamner en l'amende.
Tout ce qu'on vient de dire de la Chasse aux loups est sans préjudice du grand Louvetier de France et de ses Lieutenants, qui, dans les Provinces de leur Département, peuvent faire des Chasses aux loups, assembler une ou plusieurs Paroisses; à cet effet, lever sur les habitans les droits qui leur sont attribués, en se conformant aux Arrêts du Conseil du 3 Juin 1671, et 16 Janvier 1677. Ce dernier, pour prévenir tous les abus que ces Officiers pourroient commettre dans l'exercice de leurs charges, défendu très expressément à tous Lieutenants de Louveterie de faire aucunes publications de Chasse aux loups que du consentement de deux Gentilshommes de leur Département, qui seront nommés par les Intendants des Provinces, qui, avant de consentir à ladite publication, auront soin de voir si les habitans des lieux où les Officiers voudront faire la Chasse, pourront y assister sans quitter leur labeur; et lorsque lesdits Officiers auront tué quelques loups, ils seront tenus de les représenter auxdits Gentilshommes qui leur délivreront leur certificat, sur lesquels les Intendants feront la taxe des frais pour la prise desdits loups, laquelle sera levée sur les villages des environs où les loups auront été pris, à raison de deux sols pour Paroisse, et sans aucuns frais. Il y a apparence que cet Arrêt du Conseil n'est point exécuté en ce qui concerne les taxes accordées aux Lieutenants de Louveterie. On voit dans les provisions de semblable Office données par M. le Marquis d'Heudicourt, Grand-Louvetier de France, le premier Août 1709, au sieur Oreillard, et rapportées au second tome du Code des Chasses, qu'il est accordé à ce Lieutenant de Louveterie des droits plus considérables, savoir, deux deniers parisis pour loup et louveteau, et quatre deniers pour louve et louvette, à prendre sur chaque habitant par feu, deux lieues à la ronde de l'endroit où la prise aura été faite; ce qui est conforme à l'article 6 du Réglement du 26 Octobre 1608. Mais quels que puissent être ces droits, il faut qu'ils ne paroissent pas encore assez considérables aux Lieutenants de Louveterie, pour les engager, au moins dans les Provinces, à rendre les services que, par état, ils doivent au Roi et au public.
Il faut observer que les Grands-Maîtres des Eaux et Forêts ont sur la Chasse aux loups, à l'exclusion de tous autres Officiers la même Jurisdiction que sur toutes les autres Chasses. En 1697, le Grand-Maître du Département de Berry ayant été commis, par Arrêt du 25 Février, pour faire des battues dans cette Province, Mr. de Seraucourt qui en étoit Intendant, prétendit que c'étoit à lui à ordonner ces Chasses fondé sur les Arrêts du Conseil de 1671, 1677. Il rendit en conséquence son Ordonnance; mais elle fut cassée par Arrêt du Conseil contradictoirement rendu le 14 Janvier 1698, et la commission du Grand-Maître fut confirmée. Cet Arrêt prononce:
1°, la compétence de la Jurisdiction des Grands-Maîtres sur la Chasse aux loups, à l'exclusion de tous autres Officiers.
2°, Que les Arrêts du Conseil de 1671 et 1677 n'étoient intervenus que pour réprimer les abus que commettoient les Officiers de Louveterie dans l'exercice de leurs fonctions, en assemblant les habitans des Paroisses de leur autorité privée, et en levant sur eux des droits qui ne leur étoient point attribués par les Réglements.
Les habitans des campagnes, pour exterminer les loups, ont encore un moyen peut-être aussi efficace que les battues, c'est d'exécuter un Arrêt du Parlement de Besançon du 20 Décembre 1675. Il ordonne à toutes les Communautés de son ressort de faire, dans les endroits les plus commodes, et que les loups fréquentent le plus ordinairement, des fosses propres à les prendre, observant néanmoins qu'elles soient écartées des grands chemins, et disposées de façon que les voyageurs n'en puissent recevoir aucun dommage.
Source: "Traité des Droits Seigneuriaux et des matières Féodales" par M. Noble François De Boutaric, Toulouse, 1775, pages 546 à 550.
Un loup tue des chiens de
chasse dans les Hautes-Alpes
Durant 3 jours, le propriétaire a attendu pour voir si le loup revenait. Ce ne fut pas le cas. Alors il a contacté l'ONCFS qui a constaté la trace d'un seul loup dans la neige. Conclusion : un loup nourri avec deux chiens.
Souffrance des animaux
A voir ce qu'il reste, nous pouvons imaginer la souffrance endurée par ces deux chiens devant les quatre autres. C'est la même chose pour les moutons, veaux et ânes. Et les volailles qui n'échappent pas aux carnages de ces prédateurs. Quelle parade ? Aucune ! Sauf à imaginer que les villages soient barricadés comme la prison américaine de Guantanamo avec des grillages de 3 mètre de haut ? Mais est-ce l'humain qui doit vivre en cage ou l'animal ? Bien joli d'imaginer la cohabitation lorsque les conseilleurs sont bien installés hors des lieux à problèmes. Doit-on continuer à écouter ces conseils qui, en 20 ans, se sont avérés un total fiasco ? Les éleveurs et les habitants des vallées montagnardes doivent-ils continuer à vivre dans la crainte du loup ?t
(source interne)
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TATOO LOUP
PEINTURES LOUP
HISTOIRES EN LIMOUSIN
Pour Halloween, lamontagne.fr vous replonge dans trois histoires vraies mystérieuses survenues en Auvergne et en Limousin.
Au menu : une ferme maudite, un château hanté et même un loup-garou !
Au village, certains évoquent une messe satanique… Ils ne sont pas au bout de leurs surprises.
Un cri interminable
Tout dérape le jour où deux journalistes locaux se rendent à la chapelle, par une nuit de pleine lune, pour comprendre ce qu’il s’y trame. Sur place, ils rencontrent trois hommes qui disent être présents par curiosité. Soudain, l’un d’eux semble pris d’une crise de démence. Il se rue devant la porte défoncée de l’édifice et pousse un cri interminable. Puis se retourne vers les journalistes, se met à quatre pattes et grogne, la bave aux lèvres. Ses yeux sont exorbités, son visage cadavérique. Sidérés, les deux reporters prennent leurs jambes à leur cou. Mais l’individu les poursuit. Dans l’obscurité, ils parviennent finalement à le
semer.
Le lendemain, ils racontent leur étonnante rencontre dans leurs médias respectifs. En lâchant un nom qu'on pensait oublié : loup-garou. La chapelle de Vaulry souillée par un homme-loup ? Au village, certains en sourient. D’autres se souviennent des mille légendes qui courent sur les monts de Blond. Ce chien mystérieux qu’on apercevrait à l’orée du bois. Cette femme décapitée qui hanterait les berges de la Glane. La statue de la Vierge, perchée en haut de l’édifice, qui tournerait la tête pour suivre le mouvement des visiteurs…
En revenant de l'Apocalypse
La mèche est allumée. Les médias nationaux découvrent Vaulry – c’est l’époque de La Cinq de Berlusconi – suivis par les journaux du monde entier, de l’Angleterre jusqu’au Japon.
Au Relais des randonneurs, unique bar de ce village de 432 âmes, les langues se délient, aidées parfois par la boisson : « Moi aussi, je l’ai vue, la bête ! ». Entre campagne dépeuplée, superstitions bien ancrées et presse déchaînée, le terrain était propice au retour des vieilles croyances.
Mais tout le monde ne cède pas à la psychose et les théories pour expliquer l’étrange face-à-face se multiplient. On dit que la chapelle est un lieu de rendez-vous pour les jeunes alcoolisés ou drogués qui reviennent de la boîte de nuit d’à côté, la bien nommée « l’Apocalypse ». Les deux journalistes ont-ils été témoins d’une crise de délire sous ecstasy ?
De semaine en semaine, le tohu-bohu médiatique ne faiblit pas. À tel point qu’un jour de juin, un habitant de Vaulry âgé de 25 ans se confie à la mairie. Et avoue tout. Quatre mois plus tôt, accoudé au bar, il avait entendu les journalistes évoquer les vandales de la chapelle. S’inspirant des légendes locales, il avait eu l’idée de cette blague… Sans penser au tumulte qu’elle provoquerait. Le loup-garou, bave aux lèvres ? C’était lui.
Aujourd’hui, à Vaulry, on préfère oublier. L’un des deux journalistes est mort, l’autre travaille désormais pour la presse "people". Mais la chapelle a été reconstruite, grâce à la volonté des paroissiens. Catholiques et communistes réunis, comme dans le film Don Camillo. D’ailleurs, à propos de saga, il y avait un feuilleton qui marchait bien à la télévision, le vendredi soir sur M6 cet hiver 1991. Cela s’appelait La malédiction du loup-garou.
Les Égyptiens invoquaient Oupouaout, le dieu à tête de loup, afin qu'il ouvre le chemin au pharaon mort qui regagne le royaume d'Osiris en le gardant dans sa lumière et en le protégeant des embûches de la nuit, ce dieu loup devint le protecteur de la ville d'Assiout, appelée Lycopolis (ville du loup) par les Grecs, ces derniers considéraient les loups comme les animaux du dieu solaire Apollon, auxquels on les offrait en sacrifice. On croyait que ce dieu rencontrait les loups durant son séjour hivernal dans les lointaines régions du Nord. Ainsi pour ces deux peuples méditerranéens le loup évoquait-il, non pas la lumière éclatante, mais plutôt la lumière inquiétante et froide de la nuit ou de l'hiver. Dans la langue Grecque primitive les deux termes désignant la lumière et le loup étaient si proches qu'ils finirent parfois par se confondre : "Apollon Lycien", selon les interprétations, désigne soit le dieu de la lumière soit le dieu destructeur de loups. De même, on a pu rapprocher le nom du dieu Gaulois de la lumière, Belen ou Belenos, du terme "Bleis" qui désigne le loup dans la langue Celtique.
L'histoire que je vais vous raconter remonte à la nuit des temps.
A cette époque, la terre était recouverte de vastes forêts sans fin,
certaines étaient inextricables et les voyageurs égarés retrouvaient rarement leur chemin.
En ces temps là, les loups vivaient nombreux, ils formaient des clans très hiérarchisés,
intelligents, forts et courageux, ils n'avaient d'autres ennemis que les hommes.
Les hommes quant à eux nourrissaient une haine profonde envers les loups
et lorsqu'ils se trouvaient face à face, il était rare que tous deux survivent à cette rencontre.
A peine l'enfant des hommes marchait, qu'il avait appris à haïr le loup.
Chaque décennie écoulée, les loups, uniquement les chefs de clan
et quelques élus entreprenaient le grand voyage.
De toutes les régions du Nord de l'hémisphère, ils convergeaient en un même lieu,
une vaste clairière au centre d'une forêt profonde et noire,
quelque part dans un pays que l'on appellera plus tard la France.
Certains venaient de très loin, c'était le grand rassemblement
au cours duquel les loups mâles et femelles encore solitaires allaient sceller une nouvelle alliance,
ils venaient là trouver le compagnon d'une vie.
Les chefs partageaient leur savoir et les jeunes bâtissaient leur descendance.
Cette année là, Loup blanc, chef de clan encore solitaire
venait pour y trouver une compagne, chemin faisant il pensait au lourd secret qui était le sien.
Quelques mois plus tôt, au cours d'une chasse, il avait découvert une jeune femme évanouie dans la neige fraîche.
Il s'était approché d'elle doucement, avec méfiance comme on lui avait toujours appris,
de longues minutes s'étaient écoulées ainsi, quand soudainement la jeune femme bougea,
elle entrouvrit les yeux et loin d'être terrifiée par la vue du loup, elle lui sourit.
Elle tendit une main et caressa la fourrure de l'animal,
celui-ci accueillit cette marque d'affection d'abord avec surprise puis bientôt avec plaisir.
Sans savoir qu'il pouvait la comprendre, elle lui expliqua sa peur
lorsqu'elle s'était vue égarée dans la forêt, en entendant du bruit,
elle s'était mise à courir sans voir une grosse branche qui barrait le chemin,
elle avait trébuché lourdement et s'était évanouie.
Tout en lui parlant elle n'avait cessé de le caresser.
Elle le regarda droit dans les yeux et lui demanda de l'emmener jusqu'au village,
seule dit-elle, je ne retrouverai jamais ma route.
Il s'exécuta, il la reconduisit jusqu'à l'entrée du village et longtemps il resta là,
à la regarder partir, même lorsqu'il ne pouvait plus la voir.
De retour dans la tanière du clan, il comprit qu'il ne serait plus jamais le même,
jamais plus il ne verrait les hommes de la même manière.
Il se prit même à revenir guetter l'entrée du village dans l'espoir de l'apercevoir.
A de nombreux kilomètres de là, une louve et son frère cheminaient au côté d'un chef de clan,
ils faisaient eux aussi route vers le grand rassemblement.
La louve Calypsone venait y faire alliance, elle l'espérait depuis longtemps mais depuis l'été dernier,
elle était habitée par la peur, son chemin avait croisé celui d'un gentilhomme blessé,
au lieu de le dénoncer à la meute comme il se doit, elle l'avait caché,
recouvert de feuilles et de branchages et l'avait nourri jusqu'à ce qu'il puisse se débrouiller seul.
L'homme n'avait jamais manifesté la moindre crainte face à la louve,
au contraire il aimait à lui parler, à la caresser,
il lui faisait des confidences comme il l'aurait fait à un des ses semblables.
Il rêvait d'un monde où les hommes et les loups feraient la paix, un monde où la haine de l'autre n'existerai plus.
Un soir alors que Calypsone venait le retrouver,
il était parti en laissant sur le sol son écharpe, un peu de son odeur qu'elle prit plaisir à renifler.
Souvent, depuis lors, elle venait s'allonger au pied de l'arbre qui avait été le témoin de leur amitié.
La clairière sacrée était prête, tous les participants s'étaient rassemblés en plusieurs cercles,
au milieu se trouvaient les solitaires, il était de coutume de s'observer
et lorsqu'un loup mâle trouvait une louve à sa convenance,
il s'avançait au milieu du cercle, puis de là en rampant il se dirigeait vers l'élue.
Ce soir sacré, lorsque Calypsone aperçu Loup blanc,
elle reconnut immédiatement le compagnon qui habitait ses rêves, celui qu'elle avait toujours attendu.
Aussi, bousculant toutes les règles, elle s'avança vers lui, sans crainte, le regardant au fond de ses prunelles dorées.
Loup blanc, comme s'il avait toujours su ce qui allait arriver,
accepta Calypsone comme compagne sans se formaliser de la façon cavalière
qu'elle avait utilisée pour arriver à ses fins.
La nuit même leur union fût scellée. Le grand sage donna son accord après avoir vérifié
qu'ils n'appartenaient pas au même clan et que leurs deux statures s'harmonisaient entre elles.
La louve fit ses adieux au clan qui l'avait vu grandir et se prépara au voyage de retour.
Leur périple fût sans histoire.
Inconsciemment ou pas, Loup blanc construisit leur gîte
non loin de l'endroit où il avait découvert la jeune femme l'hiver dernier.
Au printemps de l'année qui suivit, Calypsone donna naissance à deux louveteaux, un mâle et une femelle.
Avant de mettre bât, elle avait avoué à Loup blanc le parjure qu'elle avait fait à sa race
en cachant et en nourrissant un humain.
Loup blanc lui avait à son tour confié son secret et depuis lors ils ne formaient plus qu'un.
Une nuit, ils furent réveillés par des cris qui les fit sortir de leur tanière,
ils aperçurent au loin une fumée épaisse, un incendie embrasait le ciel.
Les cris durèrent longtemps et au petit jour une odeur âcre parvint jusqu'à eux.
La magie des loups en ces temps là était grande et leur haine des humains encore plus grande,
plusieurs clans s'étaient unis pour détruire un village qui avait tué plusieurs des leurs.
Ceux qui n'avaient pas péris dans l'incendie, furent dévorés pas les loups.
Loup blanc rassembla sa compagne et ses petits
et décida de s'éloigner à tout jamais de ces contrées barbares,
il voulait un monde différent pour sa descendance.
Au même moment, un homme et une femme,
seuls survivants du massacre fuyaient eux aussi l'horreur de la nuit.
La légende dit que la route des loups croisa celle des humains
Qu'il reconnu la jeune femme qu'il avait secouru de même
que Calypsonne reconnu l'homme comme étant celui qu'elle avait caché dans les bois.
On dit aussi qu'ils firent chemin ensemble jusqu'à une grande clairière.
Uniquement avec leur courage, ils bâtirent un monde nouveau
où tous ceux qui vivaient sans haine furent les bienvenus. Les humains comme les loups...
Loup blanc fût à l'origine d'une nouvelle race de loups, plus proche de l'homme
et qui bien des années plus tard donnera naissance à cette race de loup civilisé que l'on appellera le Chien .
Source: Rachel Louve...www.lespasseurs.com
predateurs de la prehistoire les loups